Fonction et description
Le port de L’aber Wrac’h (commune de Landéda) est fréquenté depuis le Moyen-Age, or les côtes léonardes sont parsemées de pièges de toute sorte . Pour marquer l’ entrée du port entre les nombreux rochers qui émaillent l’estuaire de l’aber, il fallait installer des feux. En 1845 par un phare de quatrième ordre ( sur quatre) est construit sur l’île Wrac’h. Son feu est combiné avec celui installé sur le clocher de Plouguerneau qui sera remplacé en en 1868 par le phare de Lanvaon. Le phare de l’île Wrac’h donne donc l’alignement à 100°30′ du chenal principal du port de l’Aber wrac’h. Cette maison phare est située sur l’extrémité sud de l’île Wrac’h par 48°36,56,, Nord – 4°34,36,, Ouest. Sa tour est haute de 20 mètres. Son feu scintillant rouge de 1,2 sec.(0,6 lumineux et 0,6 obscur) a une portée de 7 milles.
L’intérieur de la maison phare :
REZ DE CHAUSSÉ :
Il comprend les salles accueillant les expositions et la cuisine.
Entrée:
C’est sans aucun doute la pièce dont l’architecture est la plus remarquable. Il faut absolument lever les yeux pour observer le magnifique plafond en granit. Les pierres de taille sont agencées précisément pour former une petite coupole.
Salle d’expositions:
C’est la salle la plus spacieuse et lumineuse du phare. Elle accueille les expositions pendant l’été. C’est aussi l’espace de travail des artistes en résidence sur l’île.
Les fenêtres s’ouvrent au sud sur l’entrée de l’Aber Wrac’h, son port, « l’île aux américains », l’île Cézon et la commune de Landéda.
Muséographie:
C’est un espace plus étroit où sont présentées des informations sur l’historique de l’île, du phare et sur son environnement (en cours de rénovation).
Cuisine:
Située à l’est du bâtiment, son accès est réservé aux résidents.L’eau (non potable) est pompée dans la citerne située à l’extérieur. Lors d’un séjour, il est donc nécessaire de prévoir ses bouteilles. Elle est équipée d’une gazinière et d’une chaudière à bois (en cours d’installation).
ÉTAGE :
On y accède par une porte située dans l’entrée, réservée aux résidents.
Escalier:
Ouvrage magnifique en pierre de taille, de 46 marches en double colimaçon. Il conduit à la lanterne du phare.
Salon, dortoir:
C’est un espace de convivialité, destiné aux résidents, éclairé par de larges « vélux ». Il permet le couchage de quatre à six personnes.
Petite chambre:
Dans cette pièce, une fenêtre s’ouvre sur Lilia et la grève de Saint Cava. L’ouverture des volets, visible de la côte, témoigne de l’occupation des lieux.
Salle de bain:
Depuis quelques années, une salle de bain, attenante au bâtiment, avec douche chaude, vient améliorer le confort des résidents.
Elle est alimentée par l’eau de pluie qui est recueillie dans une citerne par un ingénieux système de pompe manuelle JAPPY. Elle a été entièrement réalisée par un bénévole, Jean Paul Renaud.
La tourelle :
L’escalier mène à une porte interdite fermée par un puissant cadenas et nul ne peut accéder à la tourelle si ce n’est les salariés des Phares et Balises. Car la maison feu, même si elle est un lieu plaisant de promenade, d’expositions, de résidences d’artiste garde avant tout son rôle premier: celui de baliser l’entrée du port de l’Aber Wrac’h afin d’assurer la sécurité des bateaux et de sauvegarder des vies.
Les jardins de l’île
De hauts murs de pierre délimitent les jardins et protègent les cultures d’un vent souvent violent. Pendant un siècle et demi les récoltes de légumes ont assuré aux familles de gardiens une relative autonomie.
Au départ des derniers occupants en 1993, le retour de la broussaille sur ces terrains n’a pas tardé : fougères et ronces ont rapidement occupé tout l’espace, faisant disparaître les traces du travail de plusieurs générations.
Quelques membres et bénévoles de l’association ont décidé de donner une nouvelle vie à ces jardins.
Les broussailles ont reculé devant l’action des tondeuses et débroussailleuses. Les taille-haies ont eu raison d’une croissance excessive des bordures. Il suffit désormais d’une intense journée de travail au début du printemps et d’une légère reprise avant l’ouverture de la maison pour les expositions de l’été pour accueillir les visiteurs dans un site bien entretenu.
A l’arrière de la maison, le « potager »a été divisé en une quinzaine de lots de 30 à 40 m2.
Chaque jardinier dispose d’une parcelle. Il l’entretient à sa façon, y plante ou y sème ce qui lui plaît. Ensemble les différents membres ont opté pour une culture biologique respectueuse de l’environnement.
Un peu de goémon d’épave remplace avantageusement les engrais chimiques. Il suffit, pour amender, de se servir dans les grèves environnantes, au début de l’hiver.
Les cultures traditionnelles de la région : pommes de terre, oignons, échalotes, poireaux…conviennent à ce sol léger qui, si les lapins, les escargots et les oiseaux le permettent, profite aussi aux fèves et petits pois.