Vendredi 12 décembre, Opération goémon
Nous étions vingt, ce vendredi 12, vingt … et un tracteur ; un tracteur et un godet ; un godet et des fourches et même un croc. C’est sûr, le goémon n’en menait pas large, d’ailleurs, il s’était retiré tout près du rivage.
La petite troupe s’est naturellement divisée en deux groupes, le tracteur tel un gros insecte faisait le lien entre la rive et le jardin. La consigne était stricte, pas de sable dans le goémon. Ben oui dame, le sable peut favoriser la gale de la patate !
Entre deux charges, les conversations allaient bon train : une fourche à trois dents, c’est bon pour le fumier, pas pour le goémon, il en faut quatre, qu’on se le dise ! Quoi ? De la levure dans le kig ha farz ? Et pourquoi pas des œufs ? Mais on marche sur la tête, ma doue !
Certes, on ne s’ennuyait pas sous ce soleil incroyablement doux de décembre, bien loin de la complainte de Denez Abernot.
Au bout d’une dizaine de voyages, nous nous sommes tous retrouvés au jardin, là non plus, on n’avait pas chômé. La remise était entièrement vide et son contenu bien rangé dans l’atelier. Le long du mur de la butte aux lapins, se dressaient fièrement framboisiers, casseilliers et autres groseilliers. Chacun s’affairait à enjoliver son lopin…
Et ce fut l’heure du goûter, sa farandole de cake avec et sans pálinka, ses cookies aux algues, ses gâteaux au chocolat. Que les pâtissiers soient remerciés !
Lors du prochain rendez-vous, en plus du jardinage et du débroussaillage, il est prévu de menus travaux de maçonnerie dans la remise et sur l’escalier menant à la cale.
Ce sera l’an prochain, et en attendant un grand merci à tous pour ces moments précieux.
PS : bien entendu, nos pensées sont aussi allées vers Raphaël Auvray et Maëlle de Coux, comme un nuage de sable au-dessus de l’île Wrac’h.
Texte : Odile Favé
